Un record officieux et non validé
Une précision altimétrique au centimètre
Même si le record à fait sourire certains sur les réseaux sociaux, l’exploit en demeure pas moins réel, malgré qu’il n’y ait rien d’officiel. Il manque aujourd’hui une validation par un huissier d’une part, une reconnaissance fédérale et comme pour tout record un contrôle anti-dopage avant et après l’exercice. Concernant la mesure précise du parcours et notamment le dénivelé, Romain Sophys s’est adjoint les services d’un professionel utilisant les outils et méthodes des Géomètres Experts. Le relevé des points a été effectué avec une Station GPS Trimble Géo 7x, appareil utilisé au quotidien aux fonctions de Géomètre. La précision de mesure est au centimétrique que ce soit en X, Y ou Z. Afin d'avoir un résultat optimum, les points ont été relevés de la manière la plus fiable possible (maintien fixe sur un point plus de 30 secondes avec une connexion GPS sur 17 à 20 satellites). Ce relevé terrain a été corrigé, comme le veut la méthode, en bureau d’étude avec une correction différentielle. La précision de ce calcul est au centimètre et la valeur retenue est de 47,20 m (une valeur minorée volontaire à la décimale inférieure, la mesure précise était de 47,26 m).Réaction de Romain Sophys : « entraide, partage et solidarité »
A année exceptionnelle, nouvel an exceptionnel ! Après l’aventure de la Traversée des Alpes et de son record, en juillet, je voulais terminer l’année de manière insolite. Et pourquoi pas tenter un « record du monde » en Argonne, chez moi. Bien sûr, faire le maximum de dénivelé en 24h, est un défi non officiel et sans valeur fédérale. Mais cette année, plusieurs coureurs se sont amusés à l’améliorer. En septembre, quand j’en parle à Ugo Ferrari, il me dit qu’il avait déjà prévu de le tenter avec sa forme post UTMB. Quand il le place à 15 012 m, je me dis que ça va être très tendu, encore plus en décembre, avec un terrain délicat et une nuit très longue. Mais ce qu’on aime c’est jouer alors jouons. Me voilà donc dès le mois de septembre à chercher le site le plus adapté, mais quoiqu’il arrive proche de chez moi afin de permettre à tous mes amis Argonnais de m’accompagner. Le but était bien de trouver une montée très raide et d’enchainer avec une descente rapide mais pas trop pentue. Je me fixe rapidement sur un circuit. Environ 350 mètres de long et entre 45 et 50m de dénivelé selon nos montres GPS. Comme d’habitude j’ai une super équipe autour de moi (corrigé de façon précise ensuite par calculs géométriques à 47,20m). Me voilà donc à faire environ 100 km et 7000m de dénivelé par semaine à vagabonder en forêt et à maltraiter mes bâtons et mes baskets.« comment quelque chose d’aussi débile peut devenir aussi intense »
Lundi 30 décembre, à 10h, le soleil et le givre sont là.
Deux amis proches sont prêts à tournoyer pendant 24h et au total ce seront plus de 50 personnes qui auront participé. Les premières heures passent vite avec 5 200 m en 7h, quasiment les allures d’entrainement.
Ça ressemble presque au club Med tellement la journée est lumineuse et le soleil nous réchauffe dans les montées. L’assistance s’organise pour moi, mais aussi pour tous les accompagnateurs. Dès que la longue nuit commence l’ambiance change, la température chute sous 0°C.
C’est bien pour le terrain, mais ça complique l’assistance. Lors de ces 15 heures, plongés dans l’obscurité, les gens se relaient pour passer quelques heures avec nous. Un copain apporte même la lumière à l’assistance grâce à un groupe électrogène.
Entraide, partage et solidarité m’aident mentalement à rester sous les 5 minutes au tour et presque 8 400m sont escaladés à la mi temps.